Jour 14 : Dimanche 17 mai Lacapelle Marival - Gramat

Je me réveille assez tôt, espérant pouvoir enfin me débloquer l’intestin.

Mais non ce ne sera pas pour ce matin.

Je descends en cuisine pour profiter de Mamie Chantal.

Comme la veille, elle est à mes petits soins et veille à ce que je ne manque de rien.

On bavare en attendant le réveil de Dimitri qui n'a pas l'air pressé de quitter son lit.

Je fais mon sac, range mes affaires. La météo n'est pas clémente ce matin. Il pleut finement mais sans interruption.

Dimitri finit par se lever vers 8h. Je le rejoins à table, on fait le point sur mon transit, il me propose une cuillère de graine de chia, un remède éclair selon lui et ancestral pour des problèmes comme le mien.

Ca amuse beaucoup Chantal qui dit qu'il n'y a qu'à rajouter un S au fameux breuvage.

Les graines sont à tremper dans un grand volume d'eau. Elle gonflent et font une sorte de gelatine. Ca n'a pas de gout particulier.

Au point où j'en suis, ça ne me fera pas de mal.

On quitte cette charmante demeure à 9h direction Gramat à 21 kms.

On discutte en chemin de cette étape bienvenue sur le chemin.

Dimitri m'est très reconnaissant de cette adresse. Il a été complice de Chantal.

Quelques kilomètres plus loin, la pluie cesse enfin. On quitte enfin polaire, k-way pour juste un t-shirt.

Le chemin est moins vallonné que la veille, c'est plus reposant.

On continue de faire connaissance, de parler du chemin que Dimitri connait très bien, puisqu'il a déja fait une partie au Portugal et en Espagne.

On s'arrete à Rudelle dans une bastide aménagé en église. L'édifice est impressionnant.

Reprise du chemin avec en tête : "trouver des toilettes". Autant pour moi que pour Dimitri.

Bien que le GR6 ne soit pas aussi fréquenté que le camino, je me vois mal dans un champs, les fesses à l'air...

Cas d'extrème urgence uniquement !

On longe longtemps une route à tel point que je songe qu'on s'est égaré. Pourtant on suit toujours les bonnes signalitiques, mais les fleches sont de plus en plus espacées.

Pause pique-nique à Themines, toujours aucunes toilettes.

Un groupe de "nouveaux" pélerins s'est installé dans le foirail, on choisit une table au soleil un peu à l'écart.

je vais finir par exploser, je mange car j'ai une sacré faim, mais rien ne sort.

Reprise de la route. Le paysage est le même toute la journée : petite forêt de chênesruisseau, petits villages, fermes champs de céréales, prairies, moutons et vaches.

Le soleil sort enfin, il fait même chaud.

C'est très agréable de marcher avec Dimitri.

Il est calme, posé, un peu comme moi.

On parle souvent des différences entre nos deux pays, cuisine, architecture, mode de vie...

Il est très curieux du fait que chez moi nous avons des poules.

Il me fait rire en me demandant comme on sait qu'un oeuf ne va pas donner naissance à un poussin.

"- Pas de Coq pardi."

Je luis dis ce qu'elles mangent, herbes, graines, déchets verts et os de poulet...

Ca le choque beaucoup et me fait bien rire, les poules canibales !

On arrive enfin à Gramat vers 15h30.

Le gîte est très bien, loin de l'image que je m'en faisais. L'Orpailleur "les petits cailloux"

Il domine un petit ruisseau.

On a une chambre chacun, on sera que 3 pelerins pour 2 hospitalier et l'orpailleur.

J'ai une vue sur l'ancien couvent. Impressionnant.

Le reste de l'après-midi sera consacré à la lessive, l'écriture et un peu de visite de la ville.

Ah oui, j'ai eu un coup de fil de mon papi Jeff. Je suis très content de l'avoir eu au téléphone. Il me raconte sa journée et où il se trouve, je fais de m^me. On se quitte sur un au revoir, beaucoup moins difficile que celui de Figeac.

Je suis regonflé et prêt à atteidre ma dernière étape : Rocamadour !

Je suis de plus en plus certain de ne plus croire au hasard.

Je fais un tour au jardin du couvent de Gramat.

L'édifice est grand, le jardin l'est tout autant.

Il y a une magnifique allée d'Iris de tooutes les couleurs ainsi que d'autres fleurs.

Le parc fait une boucle, il fait très bon pour une fin de journée. Et je suis là dans ce jardin à m'émerveiller du spectacle qui s'offre à moi. Tout seul pour le coup, mais ça renforce le côté précieux de ce moment.

Je rentre au gîte, le propriétaire est là, il regarde passionnement des vidéos de modélisme (avios et bateaux).

vient enfin l'hheure du repas.

Les 2 hospitaliers, et l'opailleur se joignent à nous 3 pélerins.

Le propriétaire nous raconte l'histoire de Rocamadour. C'est facsinant.

Fin de soirée dans le calme.